Lays sur le Doubs - Église Saint Pierre

«Lays était autrefois un bourg considérable détruit en partie par le Doubs… Il avait un ancien port… On y pêche de bons brochets. Le petit bécassin y tombe en été, et en hiver le rougeot (canard des Dombes), des oiseaux sauvages, quelques fois des cygnes et souvent des cigognes, pluviers dorés et vanneaux. On trouve des cailloux qu’on casse pour en tirer des paillettes d’or… L’air est pur à Lays à cause de la rapidité du Doubs qui roule sur un sable très net. »

Cette présentation idyllique ne tient plus lorsqu’en 1600, Clériadus de Coligny étant seigneur, « Graviers ou Gravières, sur la rive droite, où se trouvait l’église, a été emporté par le Doubs qui a formé de ce village neuf petites iles. L’église, ruinée, sous le vocable de saint Pierre dépendante du diocèse de Besançon, est transportée plus d’un quart de lieue en deçà du côté de Pierre, ainsi qu’une partie du village. »

Et Courtépée de rajouter au milieu du XVIIIe siècle : « il est à craindre, si l’on y remédie par des digues, qu’il ne ruine Lays de même. » A l’abri d’une digue on a reconstruit le village et avec lui l’église. Le 15 mars 1646 Pierre de Truchis devient baron de Lays ; il a acheté la terre « à messire Joachim de Coligny. » Le nouveau Seigneur appartient à l’Eglise Réformée.

De l’église reconstruite après l’inondation de 1600, nous ne possédons aucune trace tangible. Des auteurs signalent qu’il n’y a pas de clocher à Lays. Les seules preuves de son existence sont écrites, elles se trouvent dans les registres paroissiaux où sont consignés les baptêmes. On les trouve aussi sur les plans du cadastre, en 1801 et en 1830. L’Eglise paroissiale de Lays a toujours été à l’emplacement de l’église actuelle.

A découvrir en la visitant : ses œuvres d’art assez importantes et son bas-relief sur le mur extérieur de la sacristie.