Paris 75004 - Église St-Merry

À deux pas du Centre Pompidou, entre la rue Saint-Martin et la rue de la Verrerie, Saint-Merry surprend toujours : on la croit “petite” parce qu’elle se cache dans le tissu dense du Marais, mais dès le seuil franchi, elle s’ouvre comme une nef de cathédrale.

L’église Saint-Merry est considérée comme l’une des « quatre filles » de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Construite de 1500 à 1565, en pleine période de la Renaissance, elle est cependant d'une architecture de style gothique flamboyant et en raison de son architecture similaire à celle de la cathédrale, elle porte également le surnom de « Notre-Dame la petite ».

Église reconstruite principalement au XVIᵉ siècle, elle garde, malgré l’époque de la Renaissance, une personnalité résolument gothique flamboyant : voûtes nerveuses, piliers à faisceaux, verticalité franche, jeux d’ombre et de lumière.

Saint-Merry est l’une des églises parisiennes où l’on vient à la fois pour l’architecture, pour la lumière, et pour l’art.

Dans le parcours, cinq points retiennent particulièrement l’attention :

- La façade occidentale très sculptée, sorte de dentelle de pierre flamboyante, avec un petit campanile qui abrite une cloche réputée très ancienne.

- Le plan intérieur singulier, proche de Notre-Dame (d’où le surnom de “petite Notre-Dame”), avec notamment un côté où l’on compte deux bas-côtés.

- Les vitraux : certains ensembles sont attribués à des ateliers du XVIᵉ siècle et la paroisse évoque des cycles (saint Pierre, Joseph, etc.) ; tout n’est pas uniformément conservé mais la lecture reste fascinante.

- Le grand orgue, monument à lui seul : buffet du XVIIᵉ siècle (Germain Pilon), tribune du XVIIIᵉ (attribuée à Michel-Ange Slodtz), instrument transformé ensuite (Clicquot, Cavaillé-Coll, Gonzalez).

- Un ensemble d’œuvres sculptées et peintes (XVIIᵉ–XIXᵉ siècles), dont une Pietà en marbre attribuée à Nicolas Legendre et un grand tableau de Simon Vouet (attributions et emplacements donnés ci-dessous selon sources disponibles).

Enfin, Saint-Merry n’est pas un “musée silencieux” : aujourd’hui, la paroisse est confiée à la communauté Sant’Egidio (présente depuis septembre 2021) et la vie liturgique et caritative fait partie de l’identité du lieu.